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Bérénice Tarcher

Le Cheval à la Renaissance



Depuis l’antiquité jusqu’à la révolution industrielle, le cheval a toujours eu une place centrale dans la vie de l’homme. Il faut bien sûr faire la différence entre un cheval de monte (pour l’élite) et le cheval de travail (pour les champs ou le transport).

Il y a plusieurs manières d’aborder le rôle du cheval en particulier à la renaissance :


En tant qu’outil indispensable

Et oui le cheval est le premier moyen de transport dans une époque où la moitié d’une vie se passe sur la route. C’est compliqué pour nous aujourd’hui de s’imaginer vivre à la vitesse d’un cheval. La vie à la Renaissance est beaucoup plus lente que de nos jours.

Par exemple un cortège ne dépasse pas en moyenne une vitesse de 12km/h (tout cela varie en fonction de l’état de la route, la santé du cheval, la température, le poids de l’équipement…).

On estime que pour un voyage PARIS – TOURS, il fallait environ 2 jours de voyage ( sans compter les temps de pause.) Donc attention aux erreurs historiques présentes dans les films ! Galoper pendant des heures non-stop en chevauchant cheveux au vent est un mythe. Tous les cavaliers vous le diront « qui veut aller loin ménage sa monture ».


C’est également un outil de travail, en particulier pour les travaux agricoles. Bien plus maniable que le bœuf, le cheval était l’animal le plus utilisé aux champs. Il avait une place essentielle dans la vie des paysans qui le considérait très souvent comme un membre de la famille. En effet, posséder un cheval est très cher, c’est très souvent le seul moyen de subsistance qui nous permet d’avoir à manger et d’aller vendre sur le marché… Donc on y fait très attention, sa perte était vécue comme un véritable drame pour les paysans.


Une économie à part entière

La place du cheval est centrale, c’est tout une économie et une foule de métiers qui gravitent autour. Ainsi des métiers comme maréchal ferrant, écuyer, garde poste, palefrenier, cocher, carrossier, groom, sellier, bourrelier sont au cœur de cette économie. Sans oublier les nombreux élevages permettant de combler la demande en équidé.


La monture de bataille

On retiendra les nombreux films de guerres représentant une cavalerie chargeant l’ennemi. Cet animal est un véritable atout sur les champs de bataille, souvent déterminant pour remporter la victoire. On retient également l’image du roi chevaleresque paradant devant ses troupes.


Le cheval comme marqueur social

Le cheval est un animal cher à entretenir (400 écus d’or/an). Très tôt les jeunes enfants (nobles) apprennent à monter à cheval. Il devient alors un synonyme de richesse et un moyen de domination. Il suffit de voir les statues équestres qui deviennent monnaie courante pour comprendre. Un roi n’a pas le même impact à pied qu’à cheval…

On assiste également au développement des haras nationaux sous Louis XIII puis à la création d’académies mettant en avant le dressage du cheval sous Louis XIV.


Un animal de loisir

Bien évidemment, c’est uniquement l’élite possédant plusieurs montures qui pouvait se permettre de pratiquer des loisirs à cheval. La chasse à courre par exemple est un privilège que seuls les nobles pouvaient pratiquer. Les joutes équestres, les parades font également parties de ces loisirs.



De nos jours la place du cheval est très différente mais la présence d’écuries dans les châteaux nous rappelle bien qu’il fût un temps, le cheval était au cœur des préoccupations. Ainsi, la place du cheval dans notre passé est un sujet aussi faste que passionnant sur lequel je reviendrais.


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A bientôt,

Bérénice Tarcher ✨


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